Crosse (hockey) Inspiration amérindienne



Joueur de hockey poussant le palet avec sa crosse

La crosse ou le bâton de hockey désigne le bâton recourbé utilisé pour diriger le palet — également appelé puck, rondelle ou disque — ou la balle que ce soit au hockey sur glace, au roller hockey ou encore au hockey sur gazon. La crosse désigne aussi le jeu d'origine amérindienne.


Chaque région francophone possède un vocabulaire propre, totalement inusité dans les autres régions1 : la « crosse » est le terme francophone utilisé en Europe. Le terme utilisé dans l'Amérique du Nord francophone, est soit le « bâton de hockey » ou tout simplement le « hockey », parce que le terme crosse désigne l'équipement utilisé dans un autre sport collectif, la crosse, surtout populaire en Amérique du Nord. En Suisse, on utilise également le terme « canne de hockey ».
Historique

Il n’est pas rare de nos jours de voir des bâtons en graphite, d’autre en fibre de carbone, en plastique ou même en titane. Mais, à l'origine, la crosse de hockey était constituée d’un seul morceau de bois. Au xviie siècle, les Amérindiens jouaient avec des bâtons courbés, taillés dans un arbre, et avec une balle à un jeu semblable au curling sur gazon. En 1855, le hockey nait à Kingston, Ontario, importé par les soldats britanniques. À cette période, les joueurs confectionnaient eux-mêmes leur crosse en hêtre blanc. L'industrialisation de la fabrication des crosses date seulement du début du xxe siècle. Jacob Hespeler, entrepreneur Ontarien, a créé plusieurs moulins à scie afin de produire, en série, des crosses de hockey. À cette époque, les crosses étaient vendues 45¢ la douzaine, aujourd’hui, une crosse coûte entre 20 $ et 350 $ l’unité.
Procédé de fabrication

Aujourd’hui, avec la production en série, la crosse de hockey est fabriquée en plusieurs étapes. Le manche est fait d’un morceau de tremble sur lequel deux lames très minces de bouleau sont collées sous pression. Ensuite, le manche est scié en trois parties identiques, chaque partie permettant de fabriquer une crosse.
Les trois manches sont décapés à la sableuse une première fois, puis renforcés avec de la fibre de verre et de la fibre de carbone.


Les manches sont ensuite déposés dans un moule afin d’être cuits à 80 °C sous pression.
La septième étape consiste à détailler les manches un par un à l’aide d’une moulurière qui arrondi les coins pour ensuite repasser dans une sableuse afin d’ôter les aspérités du bois.
Un bloc est collé au bout du manche afin de recevoir la palette. La colle utilisée doit être résistante à l'eau.
L’angle de la palette est très important. Les différents angles possibles sont définis par une norme. Les angles possibles sont numérotés de 1 à 6. Plus le chiffre est grand, plus l’angle entre la palette et le bout de la crosse est grand.

Les étapes suivantes consistent à affiner la palette. Tout d’abord, l’ensemble de la crosse est à nouveau sablé afin d'éliminer les dernières aspérités. La crosse passe ensuite sur une CNC qui façonnera la palette en fonction du modèle choisi.

Il existe plus de 6 000 modèles de palette. La courbure est obtenue après passage dans une machine à vapeur qui la rend malléable.

Ensuite, la palette est renforcée avec une toile de fibre de verre et de la résine d’époxy. Après 24 heures de séchage à une température de 32 °C et une finition à la sableuse circulaire, la crosse est à nouveau plongée dans un bain de résine d’époxy.
L'étape finale consiste en l'application de la marque du fabricant sur le manche par sérigraphie.
En moyenne 40 000 crosses de hockey sont fabriquées chaque semaine.


Anecdotes

Une légende veut que Stan Mikita, un joueur des Blackhawks de Chicago, soit le premier joueur à avoir modifié la courbure de sa palette. Afin d’améliorer ses tirs au but, Mikita plaçait la palette de sa crosse sous un poids afin d'en augmenter la courbure. Cela donnait un meilleur contrôle de la trajectoire du palet et plus de puissance aux tirs. Rapidement les autres joueurs de la ligue nationale firent de même.