Les guerres mondiales et les autochtones...

Imagine-toi que nous sommes en 1914. Tu habites depuis toujours ton petit village natal.

Aujourd'hui, tu dois plier bagage, dire adieu à tes amis et aux membres de ta famille, puis quitter ton village à pied pour parcourir plus de 3 000 kilomètres. Pendant des jours et des jours, tu longes des sentiers boisés, seul, jusqu'à ce que tu arrives à une rivière que tu connais. Puis, après un court repos, tu empruntes un canoë et tu pars à l'aventure. Ton voyage en canoë dure des jours, voire des semaines. Sur la berge, tu construis de tes propres mains des abris temporaires où tu pourras te reposer. Pour te nourrir, tu pratiques la chasse et la pêche. Le reste de ton temps, tu le passes à pagayer durant de longues heures. Tes coups de pagaie te mènent à une grande baie, où t'attend un bateau à vapeur. Destination : Vancouver. Tu achètes un billet et montes à bord, poussant un grand soupir de soulagement. Tu sens ta gorge et ton estomac se nouer, car tu es à la fois heureux et inquiet. Bien qu'une première aventure prenne fin, ton arrivée à Vancouver n'est que le début d'un long périple qui sera à la fois enivrant et dangereux, très dangereux. En effet, une fois à Vancouver, tu t'enrôleras dans l'armée canadienne pour rejoindre les alliés de la Première Guerre mondiale.
4 000 Autochtones au Canada ont quitté leur famille et leur village pour prendre part à la Première Guerre mondiale.


À la suite de la Première Guerre mondiale, pas moins de 50 Autochtones ont été décorés de médailles pour leur bravoure au cours de leur mission ou pour d'autres actes héroïques.

Voilà l'aventure qu'a vécue John Campbell, lorsqu'il s'est enrôlé pour combattre durant la Première Guerre mondiale. Comme 4 000 autres Autochtones au Canada, John a quitté sa famille et son village pour prendre part à la Première Guerre mondiale qui faisait rage en Europe. Les Autochtones ont joué un rôle important durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et la Guerre de Corée (1950-1953).

Les anciens combattants autochtones ont toutes les raisons d'être fiers de leur réalisation au combat. Plus de 7 000 membres des Premières nations ont participé aux trois guerres; et ce total ne fait pas mention des nombreux Inuits et Métis qui étaient aussi présents. Un regroupement d'anciens combattants autochtones estime que plus de 12 000 Autochtones ont servi le pays lors de ces trois guerres. Plusieurs soldats autochtones ont reçu des médailles et des distinctions militaires en plus d'être applaudis pour leur courage et leur habileté.
Il faut aussi savoir que les Autochtones qui sont demeurés au Canada durant les guerres ont eu un rôle important à jouer dans l'histoire. À la fin des deux guerres mondiales, les Premières nations avaient versé 67 000 $ à divers fonds de secours, comme ceux de la Croix-Rouge ou de l'Armée du Salut. De plus, nombre d'entre elles avaient généreusement offert leurs terres pour servir de postes de défense, d'aéroports et de champs de tir.
Comme la plupart des Canadiens et Canadiennes ayant servi sous les drapeaux durant les guerres mondiales et la Guerre de Corée, les Autochtones ont combattu dans l'infanterie, c'est-à-dire qu'ils ont joint les rangs des troupes au sol. Certains sont devenus tireurs d'élite, d'autres, éclaireurs. Ils utilisaient leurs connaissances de la chasse et leur savoir-faire militaire pour accomplir des missions difficiles ou dangereuses. Cachés dans des endroits stratégiques, appelés nids, les tireurs d'élite devaient être adroits et très précis pour atteindre l'ennemi. De leur côté, les éclaireurs étaient mandatés pour pénétrer les lignes ennemies avant les attaques afin de situer les troupes adverses et d'évaluer leur puissance de feu. Ils relayaient ensuite ces renseignements à leurs troupes. Une telle tâche demandait d'être à la fois rapides et discrets.
À la suite de la Première Guerre mondiale, pas moins de 50 Autochtones, éclaireurs ou tireurs d'élite, ont été décorés de médailles pour leur bravoure au cours de leur mission ou pour d'autres actes héroïques. Pendant les guerres, le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien a reçu des milliers de lettres, écrites sur les champs de bataille, qui rendaient hommage aux tireurs et éclaireurs autochtones.
Thomas George Prince était l'un de ces soldats exceptionnels qui se sont enrôlés en 1940 pour participer à la Seconde Guerre mondiale. À l'âge de 24 ans, il a quitté la Première nation Brokenhead à Scanterbury, au Manitoba, pour devenir membre du Corps royal du génie canadien. En 1942, il accompagnait l'Escadre canadienne en mission spéciale dans les pays d'Europe. Plus tard, cette escadre est devenue la première Force d'opérations spéciales, une unité réunissant des soldats canadiens et américains spécialisée dans les reconnaissances et dans les attaques surprises en terres ennemies.
Le 8 février 1944, le sergent de reconnaissance Prince, qui faisait partie de la « brigade du diable », s'était réfugié dans une maison de ferme abandonnée près de Littoria, en Italie, pour y espionner l'ennemi. Pendant qu'il observait les troupes allemandes de l'intérieur de la maison, la ligne qui le gardait en communication avec ses compagnons a été coupée. Impossible de faire parvenir des messages ni d'en recevoir. Calmement, il a enfilé des vêtements civils qui lui donnaient les airs d'un fermier. Il a empoigné une bêche et, sous les yeux de l'ennemi, a feint de désherber le jardin. Tout en travaillant, il s'est approché sournoisement de l'endroit où la ligne avait été coupée. Puis, faisant mine d'attacher ses lacets, il a rétabli la communication. Lentement, il est retourné à la maison, comme si rien ne s'était passé. Son courage et sa présence d'esprit lui ont permis de continuer à faire part de ses observations et ainsi d'aider son unité à combattre l'ennemi.
Durant les guerres, on a aussi su exploiter efficacement les langues autochtones. Charles Checker Tompkins, un Cri de Grouard, en Alberta, a servi durant la Seconde Guerre mondiale. Le groupe de soldats cris dont il faisait partie transmettait des messages codés. Son rôle était de traduire des indications militaires en cri avant de les faire parvenir aux destinataires sur les champs de bataille en Europe. Souvent, dans ces messages, les dirigeants militaires demandaient que certaines armes particulières soient utilisées en vue d'attaques précises. Dans de tels cas, il était de la plus haute importance que l'ennemi n'en sache rien. Une fois le message entre les mains du destinataire, un autre membre autochtone du groupe de communication était chargé de traduire en anglais l'information rédigée en langue crie. Ce nouveau message était alors remis aux dirigeants militaires sur place.
Les précieuses habiletés des femmes autochtones ont également été mises à contribution lors des trois guerres. Edith Anderson Monture a travaillé comme infirmière durant la Première Guerre mondiale. En 1917, à l'âge de 27 ans, elle a quitté la réserve des Six-Nations pour travailler dans un hôpital militaire américain à Vittel, en France. La plupart du temps, elle soignait des soldats blessés par balles ou empoisonnés au gaz. De retour au Canada, à l'âge de 93 ans, Mme Monture s'est adressée à un journaliste pour lui raconter les souvenirs qu'elle a gardés de cette époque :
« Nous devions nous rendre sur les champs de bataille. Quel spectacle horrible : des édifices en ruines, des arbres brûlés, des cartouches d'obus éparpillées ça et là. Des villes entières avaient été rasées. »
Être au combat durant une guerre n'est pas une partie de plaisir. Les soldats s'y sentent très seuls et sont constamment en danger. Près de 500 combattants autochtones sont tombés au champ d'honneur durant les deux guerres mondiales. Les Autochtones ont consenti d'importants sacrifices pour prendre part à l'effort de guerre, tant en Europe qu'ici même au pays. Certains ont dû surmonter de grandes difficultés, comme apprendre la langue anglaise, s'adapter à la culture européenne ou entreprendre de longs voyages pour s'enrôler. Par les efforts que les peuples autochtones ont déployés durant les guerres, tant au Canada qu'ailleurs sur les champs de bataille, ils ont prouvé encore une fois qu'ils sont capables de dur labeur et de sacrifices. Nous devons nous rappeler les innombrables contributions de ces hommes et de ces femmes autochtones.
Les précieuses habiletés des femmes autochtones ont également été mises à contribution lors des trois guerres.




Anciens combattants amérindiens

Les anciens combattants Amérindiens sont les vétérans autochtones ayant combattu dans les rangs des 
armées des États-Unis ou du Canada au cours des guerres modernes.

La Première Guerre mondiale


Un an après le commencement de la guerre, Duncan Campbell Scott, sous-surintendant général 

au ministère des affaires indiennes, fit part de la réponse des indiens au
 parlement :Un tiers des indiens canadiens, soit 
environ 4 000 d’entre eux, aptes au service, et d’âge militaire se sont enrôles au cours de
 la Première Guerre mondialedans les forces canadiennes même si certains vivaient dans 
des régions reculées du Canada.
« Je suis heureux d'attirer l'attention sur le fait que la participation de la Grande-Bretagne à la 
guerre a suscité des expressions de loyauté de la part des Indiens et qu'ils ont offert de verser
 des contributions à l'égard des dépenses générales de guerre ou du Fonds patriotique. 
Certaines bandes ont également offert les services de leurs guerriers si nous en avions besoin. »
De telles déclarations furent publiées durant les quatre années de guerre à travers tout le 
Canada pour souligner l’augmentation continue du nombre de recrues et des dons en argent provenant
 des nations indiennes.
Malgré ces rapports, on ne connaît pas le nombre total de volontaires, car ce n’est qu’à la fin de
 1915 que l’on commença à indiquer l’origine autochtone sur les feuilles d’enrôlement. 
Les autochtones enrôlés avant janvier 1916 ne font pas partie des listes officielles, de même que
 les Indiens des territoires du Nord, de Terre-Neuve, alors indépendant du Canada, des Inuits
des métis et des autochtones américains.

L’empire britannique avait tout d’abord découragé l’enrôlement des indiens canadiens 
et fit adopter au gouvernement canadien une politique qui interdisait le service des indiens outre mer, 
sous prétexte que l’ennemi percevait les autochtones comme sauvages et que ces derniers feraient
 ainsi l’objet de mauvais traitements s’ils étaient faits prisonniers. La politique ne fut jamais appliquée.
L’enthousiasme autochtone était tel, que certaines réserves perdirent presque tous leurs jeunes hommes.
 Par exemple, seulement trois hommes parmi lesAlgonquins de la bande Golden Lake restèrent dans
 leur réserve. La moitié des Micmacs et des Malécites au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse 
s’enrôlèrent, et la collectivité de File Hills enSaskatchewan, offrit tous ses hommes, de même que la
 bande Had of the Lake en Colombie-Britannique. On estime à quinze le nombre d’Inuits,
 venu du grand Nord canadien venus se joindre au 1erNewfoundland Régiment.
Les Iroquois de Grand River en Ontario fournirent le plus de guerriers, 300 d’entre eux 
(sur une population totale de 4 500 personnes en 1914) allèrent au front. Nombre de ces volontaires
 furent membres du 37th haldimand rifles qui composa le 114th bn, le seul bataillon qui compta plus 
de 500 autochtones et eu droit à un drapeau distinctif formé de symboles iroquois. De ce groupe,
 29 ont été tués au combat, cinq sont morts des suites de blessures ou de maladies, un a été fait prisonnie
r de guerre et un a été porté manquant.

La plupart des Canadiens, y compris les autochtones, servirent dans
 l'infanterie du Corps canadien au sein
 de Corps expéditionnaire canadien (CEC). De nombreux 
autochtones devinrent tireurs d'élite et éclaireurs.
 On faisait ainsi appel - avec des effets dévastateurs - 
à leurs talents traditionnels de chasseur et de guerrier.
Les fonctions étaient simples et dangereuses.
 Les tireurs d'élite servaient à décontenancer l'ennemi en  atteignant leurs cibles à partir de cachettes,
 appelées «nids». Avant une attaque, les éclaireurs se
 glissaient derrière les lignes de front afin de déterminer les positions de l'ennemi et sa force. Pendant
 toute la guerre, le ministère des Affaires indiennes reçut de nombreuses lettres du front où l'on faisait
 l'éloge des tireurs d'élite et des éclaireurs autochtones. En outre, au moins 37 décorations furent
 décernées à des autochtones canadiens pour le courage dont ils firent preuve comme tireurs
 d'élite et éclaireurs, ainsi que pour d'autres actes de bravoure pendant la guerre.
On oublie parfois aussi les courriers, les autochtones étant de très grand coureurs, ils furent utilisés
 en priorité pour acheminer les messages importants, un soldat allemand en 1916 en a témoigne
 ainsi dans son journal, je cite «  j’ai vu un homme courir, très vite, d’après son uniforme, il devait être
 anglais, j’ai pris mon fusil et j’ai tiré dessus. Je l’ai vu tomber, rouler, s’immobiliser puis se relever
 et courir aussi vite, j’ai tiré, et tiré encore, de nombreuses fois, et je l’ai vu tomber et se relever autant de
 fois. Puis je l’ai perdu de vue, et il s’est retrouvé derrière moi. Il était canadien et très foncé, sûrement un 
de ces sauvages indiens. Je n’avais plus le choix, je me rendis sans condition. »
Le soldat Thomas Longboat, grand coureur canadien, médaillé d’or aux jeux olympiques venait d’arrêter
 8 soldats allemands et fut emmené à l’hôpital pour 24 blessures par balle.

La Seconde Guerre mondiale


On rapporterait au total 3 090 participants, mais comme pour la Première Guerre mondiale, 
un grand nombre d’autochones ne furent pas pris en compte. Contrairement à la Première Guerre mondiale,
 les amérindiens sont considérés comme sujets britanniques et peuvent donc s’enrôler sauf dans l’aviation
 et la marine. Plus de 200 soldats Canadiens autochtones furent tués au combat ou moururent de leurs
 blessures au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les autochtones gagnèrent au moins 18 décorations 
pour bravoure au combat. Ils participèrent à toutes les principales batailles et campagnes, y compris le
 désastreux raid de Dieppe et l'importante invasion de la Normandie. Ils servirent aussi sur l'un des pires
 théâtres imaginables, Hong Kong, où près de 2 000 membres des Winnipeg Grenadiers et
 des Royal Rifles of Canada devinrent prisonniers de guerre des Japonais. Parmi eux se trouvaient 
au moins 16 Indiens et Métis, dont neuf succombèrent à des blessures ou à la maladie. les autochtones 
contribuèrent activement à l'effort de guerre au pays. En Colombie-Britannique, ils furent nombreux à se 
joindre aux unités de défense des côtes du Pacifique. Ces unités patrouillaient et surveillaient les côtes 
pour déceler des signes d'une invasion japonaise. Partout au pays, des Indiens et des Indiennes 
œuvrèrent dans les usines de guerre et travaillèrent pour accroître la production agricole sur leurs réserves.
 En outre, les Indiens offrirent les terres de certaines réserves pour installer des aéroports, des champs de
 tir et des postes de défense.Le Canada déclara la guerre à l’Allemagne le 
10 septembre 1939, et pour la seconde fois, les autochtones répondirent à l’appel.
À la fin de la guerre, la Direction des affaires indiennes rapporta que les bandes indiennes du Canada
 avaient donné plus de 23 000 $, sans compter les montants qui avaient été envoyés directement à la
 Croix-Rouge, au Fonds britannique des victimes de la guerre, à l'Armée du Salut et à d'autres
 associations charitables semblables, ainsi que des dons de vêtements et d'autres articles.

Le retour des anciens combattantsLes soldats autochtones revinrent

 au Canada avec des souvenirs incroyables et 

des émotions diverses. 

En même temps que les horreurs de la guerre, ils apportaient avec eux la fierté et la joie d'avoir aidé à
 libérer des peuples captifs. Ces autochtones revinrent en outre avec l'expérience de styles de vie différents,
 particulièrement avec celui de la Grande-Bretagne où, pendant des mois et, dans certains cas, pendant 
des années, ils s'étaient entraînés.Les autochtones participèrent à toutes les batailles et campagnes,
 y compris le désastreux raid sur Dieppe le 19 août 42, ou à la grande bataille de Vimy en avril 1917.
Les anciens combattants autochtones sont fiers de leurs contributions du temps de guerre. Certains
 ont fait des pèlerinages commémoratifs aux champs de bataille sur lesquels ils ont combattu des décennies
 auparavant. Des monuments commémoratifs ont été érigés dans des endroits stratégiques sur plusieurs
 réserves.


Les résidents s'y réunissent chaque année le 11 novembre pour les cérémonies du jour du Souvenir.
Pourquoi se sont-ils engagés si bénévolement ? La réponse serait:
  • 1 ° le patriotisme,
  • 2 ° gagner une paye importante,
mais la raison principale est due à leur tradition guerrière.
Prenons le cas du lieutenant Brant Cameron Donald,
 arrière arrière-petit-fils de Joseph Brant,
 chef mohawk qui aida les Britanniques au xviie siècle
. Brant Cameron Donald fut tué à Ypres  le 24 avril 1915 lors d’une
 charge héroïque.  Citons également le soldat Standing Buffalo Joseph, 
décédé le 29 septembre 1918. Il était le petit-fils du grand chef sioux
 Sitting Bull. On peut également
 rappeler la famille Dreaver, qui envoya 
23 membres de sa famille durant les deux guerres. Enfin, citons
 encore Prince Tommy, qui fut décore de 11 médailles durant la Seconde Guerre mondiale et la
Mais le retour ne fut pas toujours joyeux, des anciens combattants indiens fraîchement rapatriés au
 Canada, n’étaient pas admissibles aux prestations des anciens combattants s’ils n’abandonnaient
pas leur statut d’indiens. Dans d’autre cas, ils constataient qu’en leur absence, l’agent régional des
 affaires indiennes avait supprime leur nom de la liste des membres de la réserve, pire certains
 avaient perdu leur terres au profit d’anciens combattants « blanc’’ .
On estime le nombre d’Amérindiens canadiens enrôlés durant les deux conflits entre 7 000 et 12 000, 
soit un nombre proportionnellement plus grand que le reste de la population canadienne. Officiellement, 
500 d’entre eux furent tués. Les sépultures de ces soldats oubliés sont réparties dans le Nord-Pas-de-Calais,
 la Belgique, mais également à travers le monde entier (Hong Kong, Bagdad, Le Caire…)

Et les États-Unis ?

Les Américains ont connu les mêmes problèmes que les autochtones canadiens. La différence,
 est que dès 1917, le système de codage grâce aux langues indiennes est mis en place : Crees,Choctaws,
 Sioux et Cheyennes traduisent les messages dans leurs langues maternelles pour brouiller les pistes.
 Durant la Seconde Guerre mondiale, ce sont les Navajos dans le Pacifique et les Choctaws en
 Europe qui auront la lourde tâche de servir de codeurs. De nombreux autres Amérindiens des 
États-Unis serviront l’armée américaine durant les deux guerres. On les estime à 17 313 durant
 la première guerre, et plus de 45 000 durant la seconde.
La contribution amérindienne (CanadaÉtats-Unis confondus) ne s’arrêtera pas en 1945,
 ils participeront activement à la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, la guerre du Golfe
 et depuis 2001, 32 amérindiens ont donné leurs vies en Irak et en Afghanistan[Quand ?].
À noter, que près de 300 amérindiens venus de Guyane ont servit la France durant les deux 
guerres mondiales et la guerre d’Algérie. Le Canada a rendu hommage aux anciens combattants
 indiens, métis et Inuits durant un pèlerinage de deux semaines en France et en Belgique.

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